Sunday, May 30, 2010

Totem


Combinez une compagnie artistique que j'aimais bien (si, si, c'est le bon temps de verbe) et mon artiste fétiche et vous obtenez Totem du Cirque du Soleil, écrit et mis en scène par Robert Lepage. Le Cirque pour moi, j'en avais eux ma claque il y a de cela quelques spectacles... mais je n'ai su résister aux charmes de Lepage et des belles critiques de mes amis.

Quand j'ai acheté mes billets, je les savais les pires achetables sous le chapiteau. Que voulez-vous? Je voulais avoir voir le Cirque on a budget! J'avais oublié de factoriser que Lepage était un homme de théâtre et non de cirque et qu'ainsi la présentation de son spectacle se ferait principalement pour la foule en avant de la scène... ce que nous n'étions vraiment pas!

Cette mauvaise position a couper beaucoup de charme à la mise en scène. Je n'ai pas vraiment senti Lepage, mais j'ai définitivement senti le Cirque, le vrai de bon Cirque du temps d'Allegria et ça, ça m'a vraiment plu!

Les costumes, la musique, les artistes: superbes. J'ai été tellement stressé dans le spectacle des patineurs que j'ai bien failli quitter la salle et attendre la fin de leur présentation, mais ils étaient trop beaux à voir. Le couple trapézistes: oh la la!

Ce qui m'a encore une fois épaté du Cirque, c'est qu'ils ont réussi à trouver une nouvelle façon de jongler des balles que je n'avais encore jamais vu. Étant moi même jongleur amateur, c'est dans ces prestations là que la magie du cirque quitte la scène pour moi et que je vois en détail toute la beauté du travail et de l'acharnement que ces jeunes gens mettent dans leurs actes.

Mais ceux qui ont vraiment retenu mon attention, ce sont les percussionnistes et leur laboratoire ambulant. Quel rythme, quelle belle musique. Wow!

Je vous recommande vivement d'aller voir ce spectacle... et ne vous payez pas les billets à 60$... ceux à 90$ valent définitivement le coût pour voir non seulement le Cirque, mais Lepage en sus!

Thursday, May 20, 2010

J'apprend plus vite que Chris :)


J'ai passé exactement une journée au chalet. Ça m'a permis de réaliser certaines choses:

1) Je ne suis pas un ermite. Ce qui est plaisant du chalet, c'est de se retrouver dans le calme et la nature et de s'y faire de bonnes bouffes et de gros feux... avec des amis! Seul, même en compagnie de ma chère Aïda, c'est plutôt poche. C'est naturel, c'est calme, les étoiles sont belles pis après une journée tu te dis que, humm, c'est christement solitaire. Ma vie étant déjà solitaire à Montréal, mais plus confortable, j'ai décidé d'y retourner sans plus tarder.

2) Parlant de Montréal, j'ai aussi réalisé que je suis un vrai de vrai citadin. Incluant mon excursion au chalet, j'ai sorti exactement cinq fois de la ville dans la dernière année. J'exclus de ce décompte mes visites à St-Eustache et à Rawdon pour aller voir ma soeur et mes parents. Cinq fois, ça veut dire une visite à Toronto, deux visites à la cabane à sucre, une visite à Laval pour une partie de cartes et une visite à Chateauguay pour une soirée de Guitar Hero. Il me semble avoir un souvenir d'une journée dans le coin de Ste-Julie aussi, mais je me trompe peut-être d'année! Et vous savez quoi? Ça ne me dérange pas pantoute d'avoir tout ce que j'aime à porter de la main!

3) Étant Citadin, je déteste servir de buffet chaud aux millions de bibittes qui volent dans les forêts. Ce qui veut dire que j'ai pris mon mal en patience pendant ma marche de quelques heures ce matin, jouissant presque du grand vent qui m'aidait à garder ma sanité, mais le reste du temps, je l'ai passé à l'intérieur. Vive la nature!

4) J'ai vraiment beaucoup aimé le chalet, le confort que mon ami y a mis et la nature qui l'entoure, j'ai aussi vachement trippé à regarder la lune dans mon téléscope hier, mais Chris McCandless avait raison quand il a écrit "happiness only exists when shared". Contrairement à McCandless cependant, je n'ai pas besoin de m'exclure de la société, ni de la vie.

Je suis donc de retour en ville. Je suis plutôt content de ne pas être allé trop loin... ça aurait été chiant de me sentir ermite après quelques jours de route ou plusieurs heures de vol. J'entends mes voisins marcher, il y a des gens dans le parc et tantôt il y aura foule au resto où j'irai.

La prochaine fois, j'organise ça entre amis ou en famille... peut-être même en amoureux, qui sait encore.

Je vous laisse, j'ai une ville à aller embrasser!

(en passant, la photo c'est du parc en avant de chez moi, pas du chalet... vous voyez pourquoi je voulais revenir, right?!)

Saturday, May 8, 2010

Et Vian! dans la gueule


Je reviens tout juste de voir ma dernière pièce de la saison 2009-2010 du TNM, saison absolument géniale. Félicitations à Mme Pintal pour son excellente direction cette année. Vivement de voir ce que nous réserve 2010-2011.

Cette dernière pièce est Et Vian! dans la gueule selon les textes de Boris Vian, collage et mise en scène par Carl Béchard. Malheureusement, Pierre Lebeau -- que vous pouvez voir dans l'affiche -- a pour des raisons de santé dû céder sa place à Marc Béland. Le défi de M. Béland était grand, un peu trop même. D'amener un texte sur scène met une halte marquée à la magie théâtrale. Ce fut bien dommage. C'était le seul véritable accroc dans la pièce. Tous les acteurs, incluant M. Béland livre la marchandise et cette marchandise elle est disparate dans sa forme, sa tenue et son rythme.

C'était un théâtre bien différent ce soir. Si toutes les pièces étaient ainsi, je ne serais pas fan du théâtre, mais d'en voir une de démarquer de temps à autre offre une expérience nouvelle et plaisante, même si on ne voudrait pas toujours de ce dessert.

Je n'ai pas trop saisi le lien avec Boris Vian cependant. Je connais peu cet artiste décédé il y a 50 ans, mais j'avoue m'être attendu à entendre de ses chansons de bandes enregistrées. De les entendre des acteurs était bien, mais je manquais la culture pour véritablement apprécier leur interprétation.

Somme tout, une belle pièce clôture de l'année.