Wednesday, August 19, 2009

Ne plus avoir 20 ans

Le verdict est tombé: pas de sports pendant une semaine. Après avoir expliqué à mon doc que j'avais déménagé un camion plein de stock en fin de semaine, le petit comique m'a regardé en souriant avant de me lancer un "Tu sais, tu n'as plus 20 ans" par la tête. Je l'aurais frappé, mais j'avais peur qu'il ne soit plus capable de m'écrire ma prescription.

De façon très chic, je suis sorti de là avec un pain killer, un anti-inflammatoire et un renouvellement pour mes pompes d'asthme. En regardant ma liste d'épicerie pharmaceutique, je ne pouvais qu'être d'accord avec mon doc. Je n'ai plus 20 ans. Disons que je n'avais pas la trame sonore du film Rocky en tête, mais plutôt celle de Monsieur Magoo.

Maintenant, j'écris depuis les légères vapes causées par ma drogue légale, ce qui me rappelle les temps lointains des drogues illégales, les temps aussi lointains des vapes de l'alcool, les temps aussi lointains des overnights, des nuits carrément blanches, des matins à se demander comment j'allais faire pour survivre la journée jusqu'au party du soir. Le mot "lointain" vient ici me dire lui aussi que je n'ai plus 20 ans.

Mais ne plus avoir 20 ans a aussi ses avantages...

...

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Attendez, je cherche...

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Ah tenez, il y a la connaissance de soi. C'est plaisant de savoir ce que l'on aime, ce que l'on apprécie, ce que l'on veut.

Il y a aussi cette indéniable sensation d'avoir à faire quelque chose. Dans la vingtaine, tout est possible. Dans la trentaine (oui oui, je suis encore dans la trentaine!), on sait qu'on ne peut pas tout faire. Il faut choisir et il faut agir.

J'ajoute à la liste des bénéfices les amis que l'on côtoie depuis une vingtaine d'années. Il y a les enfants (des autres), le travail, les maisons, les hobbies. Dans la vingtaine, il y a surtout les partys.

Il y a aussi et surtout la sensation d'avoir accompli un bon bout de chemin. Les expériences, les souvenirs, les hauts et les bas.

Le hic de ne plus avoir 20 ans c'est qu'il faut choisir ce que l'on veut. Tout n'est plus à notre portée. Si je veux continuer mes sports et mon rythme de vie, je crois que je devrai maintenant faire certains autres choix qui appuieront cette décision. Après tout, je ne suis pas un lutteur sumo où les kilos en trop sont bienvenus. Je déteste la diète.... mais je déteste encore plus être arrêté pendant une semaine... surtout une semaine qui inclut Toronto.

Bon bon. Je ne vous dis pas que je vais me mettre à la diète tout de suite, mais j'y pense. Mon maudit docteur serait content. Je pense que je vais recommencer à boire pour compenser! :-p